Le 15 décembre 2022, le projet de loi S-219 faisant du 4 janvier la « Journée nationale de la jupe à rubans » est entré en vigueur. Cette loi, espérons-le, permettra aux Canadien.nes d’approfondir leurs connaissances sur les cultures et le patrimoine autochtones, et plus particulièrement sur la jupe à rubans, un vêtement traditionnel qui a une valeur symbolique pour les femmes autochtones.
En décembre 2020, Isabella Kulak, une jeune fille de 11 ans de la Première Nation de Cote, en Saskatchewan, a subi les commentaires désobligeants d’une assistante scolaire au sujet de sa jupe à rubans portée lors d’une journée festive de son école.
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Grâce à l’activisme d’Isabella et de plusieurs autres, le Sénat a été saisi d’un projet de loi présenté par la sénatrice d’origine crie Mary Jane McCallum visant à faire du 4 janvier, la Journée nationale de la jupe à rubans, en l’honneur des femmes et des filles autochtones.
La loi décrit la jupe à rubans comme étant « un symbole spirituel de féminité, d’identité, d’adaptation et de survie et […] elle constitue pour les femmes un moyen de s’honorer elles-mêmes et d’honorer leur culture », mais c’est également un symbole de résistance des femmes contre la violence et le colonialisme qui perdurent.
Pour la sénatrice McCallum, le message véhiculé par cette loi est fort. « Il faut montrer que nous soutenons collectivement les jeunes dans leur passage sain à l’âge adulte. Nous devons les aider à résister aux stéréotypes et à remplacer ceux-ci par des images et des messages forts et valorisants d’eux-mêmes. Cela suppose de repérer et de contester les messages culturels négatifs et les abus de pouvoir dans la société. » |